Contre l’instauration de tribunaux religieux au CANADA
En tant que militantes de l’association 20 Ans Barakat, nous sommes heureuses de participer à ce rassemblement et de pouvoir ainsi réitérer notre soutien aux organisations des Femmes Canadiennes contre le projet d’instauration de tribunaux islamiques au Canada.
Je voudrais d’abord, saluer toutes celles et ceux que j’ai rencontrés au mois de juin pour parler et échanger nos réflexions et expériences face à l’ISLAM POLITIQUE, j’ai pu voir leur mobilisation et c’est très réconfortant, notre salut au Conseil Canadien des Femmes Musulmanes, notamment à Alia HOGBEN, à Homa ARJOMAND, à NUZHAT, à Tarek FATAH, à la fédération des femmes du Québec, à Fatima HOUDA- PEPIN, députée dont le discours à l’assemblée du Québec a été remarquable, à Droits et Démocratie.
Nous, nous sentons concernées par ce combat car depuis plus d’une décennie, nous observons avec consternation l’ouverture d’un nouveau front en Europe occidentale et en Amérique du Nord par les islamistes..
Ces pays leur ont longtemps servi de base arrière lorsqu’ils y récoltaient l’argent et les armes nécessaires aux actions armées en Algérie, tout en étant une base de repli pour leurs dirigeants : nombreux sont ceux qui y ont bénéficié de l’asile politique, malgré leurs activités dirigeantes au nom du FIS et du GIA.
Mais, battus militairement en Algérie, ils adoptent une nouvelle stratégie visant à assurer en Occident un maximum de visibilité aux communautés dites musulmanes, à leur spécificités, en s’appuyant sur leur marginalisation. Ils se rendent acceptables comme partenaires en jouant la carte de « l’islamisme modéré », en faisant le lobbying systématique des organisations des droits de l’homme en manipulant le langage des droits de l’homme, ils se réclament de la démocratie pour revendiquer le multiculturalisme., qui en réalité ne fait que fabriquer des Ghettos !
Il est d’ailleurs de la plus haute importance d’agir auprès des institutions de l’Etat, des organisations non gouvernementales, des organisations des droits de l’homme, pour qu’elles cessent de voir dans la satisfaction des demandes des islamistes une réponse aux problèmes sociaux internes et qu’elles cessent d’accorder une légitimité à ces représentants autoproclamés des communautés dites musulmanes.
Une importante communauté algérienne a fui l’Algérie et a choisi la France et le Canada pour échapper à la terreur et à toutes les violences générées par l’intégrisme religieux. Cette communauté se sent rattrapée par les discriminations et les dangers que fait peser sur la famille, particulièrement sur les femmes, le projet d’instauration de tribunaux de « justice civile » basés sur des lois prétendument islamiques.
Légitimer des Instituts Islamiques de Justice Civile, c’est transformer le droit à la différence, en différence des droits ! C’est aussi instaurer une hiérarchie entre les droits humains, les droits de la communauté prenant préséance sur les droits des Femmes
Nous nous opposons à ce que les droits des femmes passent après les droits des minorités !
Nous ne voulons pas de hiérarchie dans les droits !
Nous saluons la décision adoptée à l’unanimité le 26 mai dernier par l’Assemblée Nationale du Québec, qui a exprimé haut et fort son opposition à l’implantation des tribunaux islamiques au Québec et au Canada
Nous demandons que le gouvernement de l’ONTARIO respecte les droits à l’égalité garantis dans les articles 15 et 28 de la charte Canadienne Des Droits et Libertés,
Qu’il honore la signature qu’il a apposé sur les documents internationaux comme la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (cedaw)
Qu’il assure que les lois et règlements provinciaux ne soient pas en contradiction avec ces instruments internationaux
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Nous disons NON à la privatisation du droit de la famille !
NON au retour en arrière des droits de la personne et des droits des femmes au nom du multiculturalisme
NON à un système de justice à deux vitesses.
Paris le 8 Septembre 2005
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